| Sam 17 Mai 2014, 15:04 | |
En direct du bureau de Stéphane Gallant, psychologue traitant la phobie sociale de Kennedy
Kennedy: Ehm. Bonjour.
Stéphane Gallant: Bonjour monsieur, veuillez prendre place. [...] Comment vous sentez-vous aujourd'hui?
Kennedy: Je viens d'attendre 5 minutes dans la salle de réception et il y avait une personne avec moi, une fille. Elle me dévisageait, je suis certain qu'elle riait de moi. Si jamais je la revois ici, je ne viendrai plus à nos rendez-vous!
Stéphane Gallant: Monsieur Kennedy, gardez votre calme. Il s'agit de la réceptionniste.
Kennedy: Pourquoi elle me regardait comme ça!
Stéphane Gallant: Vous mettre à l'aise monsieur, tout simplement.
Kennedy: Est-ce qu'on peut arrêter de parle d'elle?
Stéphane Gallant: Assurément, mais ne vous en faites plus avec elle monsieur. Elle est seulement là pour gérer l'établissement et assurer le bon fonctionnement des rendez-vous.
Kennedy: C'est beau, c'est beau.
Stéphane Gallant: Bon. M'intéressant à votre développement et votre arrivé à la fédération EWA, je me suis permis d'aller survoler leur site web. J'ai pu constater que vous allez lutter pour la première fois dans le combat souhaitant la bienvenue aux nouveaux.
Kennedy: Quoi? VRAIMENT? Pas de pré-avis de deux semaines avant mon combat? Non! Je ne veux pas!
Stéphane Gallant: Du calme monsieur. C'est une bonne chose. S'ils vous préviennent deux semaines d'avance vous n'allez que vous faire du soucis pour rien. Ne vous en faites pas.
Kennedy: Penses-y! Combat pour nouveaux! Il va y en avoir combien dans ce ring? Je devrai tous les rencontrer, en même temps, devant les fans, l'arbitre, les commentateurs? Plus ça va, plus je regrettes mon choix, j'ai envie de tout lâcher.
Stéphane Gallant: Monsieur Kennedy, veuillez vous asseoir confortablement s'il-vous-plaît. Respirez et fermez les yeux. [...] Prenez de grandes respirations et racontez moi le premier souvenir que vous avez d'avoir vécu un grand moment de stress, de gêne. Essayez de vous souvenir où peut avoir commencer votre combat contre la phobie sociale.
Kennedy prend plusieurs secondes grimaçant de temps à autres.
Kennedy: Je. [...] Je me souviens, enfin je crois. À l'école, enfin la maternelle. Je. [...] Je devais attacher mes lacets devant tous les élèves, nos parents ayant eu comme petit travail de nous apprendre à faire des nœuds correctement. Mon père l'avait fait, j'y arrivais. J'étais super bon à la maison tout seul monsieur.
Stéphane Gallant:Continuez.
Kennedy: Une fois devant les autres enfants, mes mains. Mes mains! Tremblantes, monsieur. Les enfants riaient de moi. Les rires, je les entends encore. Je me suis mis à pleurer sur le champ, j'ai lancé mes souliers au bout de mes bras. Je ne me souviens plus de rien après ça, j'ai couru dehors dans le parc de l'école, nu-pieds. Je ne savais pas où je courais. Je me suis rendu à la maison et me suis caché sous mes couvertures. J'ai refusé de retourner à l'école cette semaine-là.
Stéphane Gallant: Je vais vous arrêter monsieur Kennedy. Vous venez de mettre le doigt sur votre première blessure sociale, votre première situation embarrassante et intimidante. Ce souvenir est votre premier combat monsieur.
Kennedy: Tu dis, un combat.
Stéphane Gallant: Ce fût votre premier combat contre votre phobie sociale. Votre premier combat à la EWA approche monsieur Kennedy. Qu'avez-vous comme option entre les mains?
Kennedy: De mes mains monsieur je n'ai que la lutte. Mais la peur est beaucoup plus grande que ma capacité à lutter, je vous l'assure.
Stéphane Gallant: Votre premier combat contre la phobie sociale à la maternelle, votre premier combat lors de Révolution. Désirez-vous changer les choses monsieur? Ayant échoué d'attacher vos lacets si jeune, perdant ce combat contre les enfants, que ferez-vous dans le ring lors du premier affrontement?
Kennedy: Je ne vais quand même pas attacher les lacets de mes adversaires monsieur...
Stéphane Gallant: Ah, aah. Refermez les yeux monsieur, continuez de me parler de votre enfance.
HG: J'ignore si je suis réellement dans le combat, probablement. J'ai fait un message d’ouverture ainsi pour tâter le poux et voir si participation il y aura pour ce combat. |
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