MW II | Karl Anderson vs. Sanada

Mar 05 Mar 2019, 16:58

COMBAT #6
30-Minute Iron Man Match
Karl Anderson vs. Sanada

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Deadline (RP, Books) : Dimanche 10 Mars 2019, 21H00 (heure du Québec) - 03H00 (heure Française).

Bonne chance à vous ! Love 3

Mar 05 Mar 2019, 21:13

Sanada Speech » Chapter Thirteen » A Legendary Encounter

Voix off » Nous retrouvons les ténèbres de la ville de Cincinnati. Il est 23h23 lorsque des policiers arrivent au beau milieu d’un quartier résidentiel où gît un corps. Cela fait près de cinq minutes que le crime a eu lieu, l’homme qui a appelé la police fait une description rapide du meurtrier. Les minutes, les heures défilent et un périmètre de sécurité est installé. C’est dans les environs d’une heure ou deux heure du matin qu’on retrouve Sanada, à quelques jours de son match de légende.

Sanada » « Les rues de Cincinnati ne sont plus sûres décidément. Quant à ces incompétents, ils ont seulement remarqué que l’homme a été frappé à mort. Sauf que vu le physique de la victime, son assassin était sûrement entraîné. Ce crime était prémédité et celui qui a fait ça est quelqu’un d’habitué à combattre. Il me rappelle un peu Karl Anderson. »

Voix off » Marchant lentement dans les rues du quartier, il fait preuve d’un sang froid sans égal alors qu’un assassin rôde peut-être encore sur les lieux.

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Sanada » « Karl Anderson… La légende. Le général du champ de bataille. L’homme de tous les records. Le lutteur invaincu à abattre. Toi et moi Karl, on se ressemble beaucoup. Disons plutôt qu’on se ressemble sur presque tout. Il n’y a pas de jour nouveau sans lune. Mon règne de champion et ma série d’invincibilité étaient disons… sans éclats. On m’a traité de tous les noms. De champion de pacotille, quelqu’un qui ne respecte ni le titre, ni le business. Qui ne vient que pour la gloire et l’argent. Je n’ai que faire de fanfaronner sur le fait que je suis le meilleur en public. C’est quelque chose de normal et habituel pour moi, d’être victorieux, aussi intuitif que de respirer. Quant à toi. Encore aujourd’hui, les fans sont excités à l’idée de te revoir. Un champion qui n’hésitait pas à s’investir nuit et jour, qui a tout sacrifié pour sa passion, pour ces gens. Quelqu’un qui a sacrifié sa famille. »

Voix off » Il sort quelques photo de l’intérieur de son blouson en cuir, on retrouve le divin chauve Anderson et sa femme Tini.

Sanada » « La séparation est dure ? Elle te ronge encore aujourd’hui de l’intérieur. Voilà une différence entre toi et moi. Je suis imperturbable. Je peux me débrouiller sans le support de mes alliés et je l’ai prouvé maintes fois lors de mes combats. Notre prochaine bataille, notre guerre, elle se déroulera sans l’apport de nos amis et de notre famille. Tu peux encore espérer avoir le soutien de quelques fans chauvins mais dans ton esprit tu le sais tout aussi bien que moi. Tu es un déserteur et ça, il ne faut pas l’oublier. »

Sanada » « Encore aujourd’hui, tu choisis ta passion plutôt que ta famille. Tu espères peut-être un miracle. Qu’un jour ta femme reviendra dans ton appartement avec tes enfants et qu’on te pardonne. Qu’on te pardonne pour ce que tu as sacrifié : ta vie personnelle. Les miracles Karl, ça n’existe pas. Un soldat comme toi le sait, il n’y a pas de magie, seul subsiste le Magic Killer jusqu’à ce qu’il se heurte à un Skull End, la prise dont personne ne se relève. Tout ce qui compte dans ce bas monde c’est la force et l’intellect. C’est ce qui sépare les surdoués de la plèbe. Tu es quelqu’un qui réagis bien trop à l’affect, et lors d’un match aussi éprouvant, riche en émotions qu’un Iron Man match… tu ne tiendras pas. Karl, tu es fatigué et à deux doigts d’être brisé. »

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Voix off » Il déchire en deux la photo, séparant son adversaire de sa femme.

Sanada » « Les émotions, ça fait déjà bien longtemps que je m’en suis débarrassé. Le Great Muta me l’a fait réalisé dès mon plus jeune âge. Aujourd’hui, si je suis aussi fort, c’est parce que je suis capable de tout sur ce ring. Tu es peut-être un soldat Karl, mais tu n’es pas un assassin, un criminel. C’est ça qui nous sépare. Ce que redoutent le plus les soldats sur un champ de bataille, ce ne sont pas les balles perdues, les tirs de chars d’assauts, les missiles, les grenades. Ce qu’ils redoutent c’est de se faire assassiner quand ils s’y attendent le moins. Lors de cet Iron Man Match Karl, je ferai honneur à mon surnom de Moriarty des temps modernes en te réservant des façons de te battre personnalisées pour te briser définitivement. »

Sanada » « Cela fait des mois que j’attends de mettre un terme à tout ça. Ton retour éphémère était pathétique, tu étais perdu. Je commence à croire que j’aurais face à moi le vrai Karl Anderson. Cela devrait m’inquiéter ? Au contraire, je ne me suis jamais senti aussi vivant qu’en ce moment. Je me surprends moi-même à sourire en pensant à notre match. De l’excitation s’empare de moi. Maintenant j’en suis sûr, imaginer avoir le Karl Anderson de l’an passé face à moi, je crois qu’enfin, je pourrai dépasser mes limites et ne pas me retenir. Je montrerai à ta ville un spectacle qu’ils n’oublieront jamais. En l’honneur de ta mémoire, je te finirai et je profiterai de chaque minute du temps imparti pour m’assurer qu’il ne reste plus aucune lueur d’espoir dans ton regard. J’ai rallumé cette lueur dans ton regard, et je vais l’éteindre brutalement, à jamais. »

Voix off » Il brûle une photo de Karl Anderson avant de la jeter au sol pour l’écraser. La lumière de la flamme laisse apparaître un regard à faire froid dans le dos chez Cold Skull Sanada.

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Sanada » « Je veux te faire réaliser Karl. Je veux te faire réaliser la chance que tu as eu de ne jamais m’avoir rencontré alors que tu faisais l’étalage de tes victimes. Tu as battu des hommes… mais ici, sous mes pieds, se trouve la limite qui sépare les hommes… des monstres. Une ligne que tu n’as jamais osé franchir pour pouvoir retrouver les tiens en toute quiétude. J’ai fais de mes victimes un exemple, je n’ai jamais changé de mode opératoire. J’ai victimisé le monstre Braun Strowman et j’ai détruit Brock Lesnar dans un match unsanctionned pour faire réaliser à tout le monde que je ne suis pas qu’un bon lutteur, je suis également dangereux. Très dangereux. Certaines de mes victimes, on ne les a plus jamais revues, certaines ont été tellement traumatisées qu’elles n’ont pas su rebondir depuis. Karl… Ta légende n’est pas éternelle. La preuve en est que la plupart de ceux que tu as battu ne sont plus là pour en parler. Lorsque tu te familiariseras à nouveau avec les vestiaires, je veux que tu regardes autour de toi. Je veux que tu regardes le regard des autres lutteurs du roster et que tu réalises qu’ils te regardent avec pitié, et ont peur de ce qu’il pourrait t’arriver car ils savent ce dont je suis capable. Tu sais ce que ça signifie ? »

Voix off » Il s’arrête près d’une maison, faisant face au portail d’entrée.

Sanada » « Tu vas à nouveau déserter. Perdre tout ce qui te reste. Ton honneur… Ta légende… Tu n’as plus aucune munitions dans ta machine gun. J’ai pris ta place Karl, ça te fait mal de l’admettre mais ta légende elle s’est stoppée quasiment au même moment où je suis arrivé. J’ai repris ta streak, j’ai repris tes stratégies militaires mais j’ai atteints des sommets que tu t’es toujours refusé d’atteindre. C’est pour ça que tes records, sont là pour être battus. Tu l’as vu, je suis l’amélioration que la W3 nécessite. J’étais non seulement champion, mais double champion, triplement titré en même temps, sans parler d’un titre intercontinental que je n’ai jamais perdu sans quoi j’aurais cumulé quatre titres en même temps. J’ai amené mon clan dans des sommets jamais atteints par les Battlefield Allies. J’ai fais tout ce que tu as fais, mais en mieux. La conclusion est simple et logique, et je vais la rendre claire et limpide pour ceux qui ne l’auraient pas encore compris… Je vais te battre, car je suis tout simplement meilleur. »

Voix off » Le portail grince, Sanada rentre en territoire jadis conquis, la maison de la femme de son adversaire. Dans le jardin, il prend une grande inspiration.

Sanada » « Tu sens l’odeur de la poudre ? Ce territoire empeste de ton odeur. Ce champ de bataille que tu as jadis conquis à la sueur de ton front, avec tes larmes, ton sang. Tout ça, ça m’appartient désormais. Après avoir quitté ton territoire, j’ai planté mon drapeau. J’ai prouvé que même après avoir été défait par ton ex-associé Kevin Owens par un énorme concours de circonstances, j’ai toujours l’aura du champion. Ça fait déjà bien longtemps que tu as perdu cet éclat. Il te reste quelques jours pour essayer de te préparer physiquement et mentalement, te préparer au match le plus difficile de ta carrière. Un match contre une machine qui lutte encore et encore pour démontrer chaque jour qu’il est le meilleur quand tu te vautrais sur ton canapé. 30 minutes où tu tenteras vainement de résister. 30 minutes où ta carrière défilera devant tes yeux. Un main-event match quel que soit sa position sur la carte. As-tu seulement encore conscience de cette pression ? Cette pression qui pèse sur tes épaules où tout le monde n’attend de toi rien d’autre que la victoire ? Je m’en rappelle encore. Celui qui met le plus de pression sur ses épaules, c’est moi. Et ça ne fait que me motiver encore plus à gagner quoi qu’il m’en coûte. Plus de place pour les regrets, plus de retours en arrière. Tu vas comprendre qu’une série d’invincibilité, elle s’installe grâce à la confiance. Moi qui sort d’un match éreintant le mois dernier, j’ai ce qu’il faut pour tenir sur la durée. Je serai encore dans la conscience collective de chacun dans un an, dans deux ans, et petit à petit j’aurais éclipsé ce que tu représentais. »

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Voix off » Il sort de sa poche à nouveau quelque chose. Une lettre cette fois-ci. Signée Karl Anderson. Il la dépose sur le pallier de la porte de sa femme.

Sanada » « Si personne n’arrivait à rentrer dans ton esprit Karl, c’est parce qu’ils n’étaient pas comparables au génie criminel que je suis. Tu serais décontenancé si tu savais à quel point on peut influencer l’esprit humain avec des gestes, et avec des mots. Karl… Je rentre sur le champ de bataille sans ma batte. Cependant, j’ai déjà commencé mes préparations, j’ai des coups d’avance. Je veux que tu donnes tout et s’il faut que je fasse en sorte que ça soit personnel entre nous, je le ferai. Je ferai tout pour que tu réalises que même en étant à fond, tu vas échouer. Je suis du genre à ne jamais faire deux fois la même erreur. Mais qu’en est-il de toi ? Vas-tu encore te faire surprendre comme lors d’un cash-in ? Vas-tu me prendre à la légère en pensant que j’ai construis ma légende grâce à mes associés sans rien accomplir seul ? Très cher Mister Modern Warfare… sachez que je ne donne pas mon nom à un événement en particulier. Si je devais me donner un surnom ça sera Mister Wrestling tant cette discipline n’a aucun secret pour moi. La nouvelle génération est déjà là. Il ne te reste plus qu’une chose à rendre… et c’est ta légende. »

Voix off » Dans la lettre se trouvait un mot signé de Karl Anderson, un mot d'adieu que Sanada avait imité. Elle stipulait qu’il léguait sa légende au Moriarty des temps modernes, Sanada. Mais cette légende a depuis bien longtemps été surpassée. Inutile de chercher qui sera le coupable à la défaite d’Anderson, il est ici même. Dissimulé par une poignée de main, le nerf de la guerre c'est l'information. C'est avec ces informations sur la vie de Karl Anderson que Sanada se retourne après avoir accompli son œuvre et commence à quitter le quartier.

Sanada » « Chez toi, je te ferai vivre l’enfer de la guerre à un niveau jamais égalé auparavant. Un match qui ne sera pas entachée par des supercheries non… mais entachée de ton sang. Karl, tu es pour moi le meilleur moyen de rappeler à Kevin Owens que la foudre ne frappe jamais deux fois au même endroit. C’est pour ça que je vais te battre, encore et encore, jusqu’à ce que tu ais subi plus de pinfalls en une soirée que dans toute ta carrière. Il n’y a qu’une seule et unique vérité, celle du ring et elle te crie… IT’S DEAD END. »

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Mer 06 Mar 2019, 12:27

Nous ne sommes plus qu’à quelques jours de la seconde édition du show le plus divertissant de la planète wrestling, Modern Warfare. L’ensemble de la communauté est présente dans cet état d’Ohio, l’économie de la ville est décuplé, soyons factuelle : la World Wide Wrestling est sur toutes les lèvres. De leurs côtés, les lutteurs profitent de cette semaine dorée pour vaquer à leurs occupations professionnelles et/ou familiales. Les champions enchaînent les plateaux télévisés pour promouvoir l’évènement tandis que les autres lutteurs sous contrat sont assignés aux séances d’autographes.

Exception faite à un lutteur, la légende de ce business, Karl Anderson, qui signera ce week end son grand retour pour un combat, lui qui affrontera le lutteur le plus imposant de cette seconde saison en la personne de Sanada. Ce combat ne sera pas n’importe lequel puisqu’il opposera les deux plus grands champion suprême de l’histoire de cette compagnie, deux lutteurs combinant à eux deux plus de 220 jours de règne. Qui dit grand combat dit grande préparation et dans le cas de l’ancien membre des Battlefield Allies, cette préparation est d’autant plus importante au vu de sa longue absence. C’est pourquoi nous le retrouvons aujourd’hui dans le Performance Center de la compagnie. Sa séance semble avoir débuté depuis quelques minute, les gouttes de sueurs ont déjà fait leur place sur son visage, l’intensité de travail est ahurissante au moment où la camera se met à nous diffuser ces images.

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Karl Anderson. It feels so damn good.

Coach. Quatre-vingt-six bpm [battement par minute] à l’effort, on croirait que tu n’as jamais cessé l’activité physique Karl.

Karl Anderson. C’est dans mes veines, je berce dans ce business depuis l’adolescence, je suis formaté pour être fit 24/7. La lutte, c’est comme le vélo, une fois qu’on a appris à en faire une fois, cela ne nous quitte jamais. Encore faut-il avoir appris de la bonne manière, dans mon cas, cela ne fait aucun doute, j’ai traversé le monde entier en quête de savoir, j’ai été formé dans les plus grandes écoles de lutte de la planète.

Coach. Dans ce cas, c'est parti pour un circuit : 30 push-ups, 30 burpies, une minute de corde à sauter, une minute de course sur le ring et on finit par 30 secondes de shadow boxing.

Karl Anderson s’élance avec une facilité déconcertante, si certains craignaient le voir dans un état second, nous avons la preuve formelle du contraire. Que les fans se rassurent, le combat s’annonce bel et bien titanesque. Au terme du circuit, durant les trois minutes de repos qui lui sont accordé, Karl s’approche de la caméra.

Karl Anderson. Tu me voulais full-focus, right ? Sanada, je suis prêt. Physiquement, psychologiquement, tous les feux sont au vert. J’ai suivi ton parcours dans cette compagnie, ton parcours de champion surtout. Plus de cent jours, honorable. Pourtant j’ai beau y penser, je n’ai pas souvenir que tu aies vaincu une fois dans ta carrière un lutteur de ma stature, je me trompe Coach ?

Coach. Brock Lesnar était un athlète de haut niveau, il n’avait rien à t’envier physiquement. C’est son mindset qui lui faisait défaut, il n’a jamais pris ses combats au sérieux, il avait la tête ailleurs. Velveeten Dream ? Tout le contraire, il avait l’envie du débutant, une rage de vaincre incroyable condensé dans un corps qui n’était pas prêt pour le haut du panier. Braun Strowman ? Une puissance démentielle certes, mais surtout un corps sans cervelle.

Karl Anderson. C’est bien ce qu’il me semblait, Seiya a dominé un camp d’entrainement rempli de lutteurs n’ayant pas atteint la maturité dans le domaine du divertissement sportif. Ce sont ces acquis-là qui lui font dire qu’il est le meilleur de ce business ? Shame. Pour prétendre à ce statut, il faut non seulement faire face aux meilleurs, mais surtout les vaincre. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle Sanada a énormément de prétention mais si peu de reconnaissance, le pauvre se contente de si peu que ses propres « exploits » ne l’excite pas. En soit, pour pouvoir prétendre à ce statut, il devrait être capable de battre celui qui a la rage de Velveeten, la puissance de Braun et l’athlétisme de Brock Lesnar. Qui peut bien combiner autant de qualité ? Karl « The Living Legend » Anderson.

Coach. A ce sujet, les bruits de couloirs sont unanimes, jamais personne n’a vu Sanada dans un tel état d’excitation suite à ton retour. J’ai moi-même eu à l’examiner il y a quelques semaines, en prévision de sa présence pour ce supershow et je peux t’affirmer qu’à cette époque, il n’avait plus aucune envie.

Karl Anderson. C’est mignon et si triste à la fois. Je suis flatté par tout ce respect, toute cette admiration qu’il voue à mon égard et pourtant, je ne peux m’empêcher de penser à la crédibilité du titre suprême. Etait-il aussi fière d’être champion ? Un combat face à Karl Anderson vaut-il plus qu’un combat pour le titre suprême ? Aux yeux de Sanada, il ne fait aucun doute, c’est dire à quel point mon règne a traumatisé toute une génération. Tu sais, lorsque j’ai reçu cet appel de Renee, j’estimais réellement que ce combat serait synonyme de high standard. Suite à notre face à face de cette semaine, je me rends compte que ce ne sera qu’un vulgaire combat entre un gamin et son idole. Sanada si tu m’entends, wake up. Si c’est mon attention que tu souhaites avoir, tu l’auras, et même une photo dédicacée si tu me fais un beau sourire kid. Je te demande simplement de respecter ce business en te comportant comme un main-eventer digne de ce nom. Je te demande simplement de respecter les fans en leur offrant une performance digne de ce nom. Je te demande simplement de respecter ce titre que tu as porté en m’offrant une opposition digne de ce nom.

Ni une, ni deux, le coach de la World Wide Wrestling demande au record breaker de se lancer dans une série de kettlebelle swing. Le cardio du plus grand champion de l’histoire de la compagnie est mis à rude épreuve mais il ne cède pas, tenant le coup. Karl Anderson boit une gorgée d’eau après sa dernière série avant de reprendre face à la caméra.

Karl Anderson. En ce qui me concerne, sois-en certains, j’apporterai tout ce que j'ai en réserve. Tu souhaitais faire face au General, ton rêve est proche de devenir réalité. Tu imaginais peut-être connaitre ton moment de gloire mais nous ne sommes pas dans un de vos manga San’, pas de happy ending, le héros ne remporte pas systématiquement son combat final.

Coach. Tu es prêt physiquement, je n’en doute pas. Il en faudra cependant bien plus pour pouvoir prétendre retrouver ton réel niveau sur le ring. Penses-tu réellement pouvoir faire face à la pression de ton retour et de l’évènement ?

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Karl Anderson. Quelle pression ? Dois-je te rappeler que je suis le lutteur à la plus longue streak de cette compagnie ? Il aura fallu pas moins de dix-sept combat, une mallette, un RKO, un Punt Kick et six lutteurs autour du ring pour venir à bout de ma série. J’ai supporté la pression de tout un roster sur mes épaules. J’étais l’ennemi public numéro un de la compagnie et pourtant, cela ne m’a pas empêché de briser tous les records et de ressortir grand vainqueur du premier main-event de l’histoire de Modern Warfare. De nous deux, celui qui est réputé pour céder face à la pression, c’est bien lui. Ce n’est pas anodin s’il a perdu son titre à l’aube de la route vers le plus grand supershow de l’année. Un combat de valeur, une défaite. C’est à lui que tu devrais poser la question. Pour ma part, je n’ai rien à craindre. Les fans sont derrière moi, je lutte sur mes terres, ma légende est créée, plus rien ne peut m’atteindre.

Coach. Sanada a tout de même le mérite de sortir d’une saison quasi parfaite, il est incontestablement le meilleur lutteur de cette ère.

Karl Anderson. La différence entre nous est bien là. Sa saison est quasiment parfaite, la mienne était parfaite : invaincu de bout en bout. L’idée n’est pas de dire qu’il est mauvais, il n’est simplement pas au niveau légendaire que j’ai instauré.

Coach. Lors de votre face à face, il a pourtant prétendu que tu étais dorénavant sur son champ de bataille.

Karl Anderson. San’ se sent poussé des couilles depuis quelques semaines. Son nom est associé à celui du general et tout de suite, il estime mériter ce statut également. Un general se doit d’être intelligent, il ne l’est pas. Un general se doit d’être le meilleur élément du champ de bataille, il ne l’est pas. Un general se doit d’avoir un mental d’acier, capable de surmonter toute épreuve. Sanada s’est-il relevé de son échec face à mon ancien partenaire ? Nope. Il a sombré tel un amateur, passant de lutteur promis au main-event de Modern Warfare à lutteur complètement insignifiant, comme s’il venait de prendre une balle perdue en pleine tête. Son ère est morte dans l’anonymat le plus total. Il peut se persuader du contraire, la réalité est qu’il n’est que le second de la seconde plus grande faction de l’histoire. Il est également le second plus grand lutteur de l’histoire. Sais-tu seulement à quel titre ne peut prétendre un second ? Au titre de BEST IN THE WORLD.

Coach. Tu fais bien d’aborder cette chute aux enfers de Sanada. Je t’avoue que l’ensemble de la communauté a été surprise par cette situation. A ce jour il n’a toujours pas eu le droit à une seconde chance, tu as une idée sur les raisons de ce choix ?

Karl Anderson. J’ai le recul nécessaire pour comprendre que toute décision est mûrement réfléchie dans ce business. Qu’on le veuille ou non, l’économie de la compagnie est en jeu. Notre rôle est de divertir les fans car la survie de celle-ci en dépend. Si Sanada ne s’est pas vu instinctivement proposé de combat retour pour le titre suprême, c’est simplement car les actionnaires majoritaires ont estimés que son aura ne garantirait pas le succès d’un supershow aussi gros que Modern Warfare, d’un point de vue divertissement ET économie. Soyons factuelle, Sanada est un très bon lutteur mais un piètre entertainer. Les chiffres le prouvent. Le pic de viewers lors de son règne n’a même pas atteint les 600.000, en plein supershow… that was a weekly during my era. C’est la raison pour laquelle il était complètement suicidaire de parier sur lui. A moins qu’il soit accompagné d’un lutteur qui soit capable de faire lever les foules, un lutteur soutenu par toute une communauté. C’est pourquoi Renee s’était penché sur le cas R-Truth, un choix relativement sûr, un vétéran pour attirer quelques fans de la première heure, un entertainer qui plus est rappeur pour attirer les plus jeunes. Malheureusement pour elle, Sanada n’a jamais été un vif d’esprit et ce dernier a gâché la seule chance qu’il avait d’exister lors de ce supershow.

Coach. Avant que ton nom ne soit cité par celui-ci, il n’est pas si idiot finalement.

Karl Anderson. Il n’a fait que saisir le bâton que lui ont tendu les fans de la World Wide Wrestling. Ce n’est pas lui qui a pensé à Karl Anderson, c’est la communauté. Il n’est pas assez intelligent pour cela et pour être honnête, ce n’est pas ce qu’on lui demande à L.I.J. Son rôle est très simple, il est identique à une poupée Barbie sauf que dans son cas, c’est « lutte et tait toi ». Ce n’est d’ailleurs pas le seul bâton tendu qu’il a saisi.

Coach. Wait … What ?.

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Karl Anderson. Calme tes ardeurs, ce n’est pas à cela que je fais référence. Je fais plutôt référence au champ de bataille que j’ai laissé derrière moi. Un champ de bataille déserté de toute adversité, un champ de bataille vidé de ses plus grands belligérants. J’entends partout parler de ce combat comme d’un combat permettant de désigner lequel de nous deux est le « Best in the World », foutaise. Qu’a-t-il fait pour pouvoir mériter ce statut ? Rien de plus que n’importe quel opportuniste de la première heure. Il détient le second plus long règne de l’histoire du titre suprême ? Superbe, à une époque où j’avais évincé l’ensemble des potentielles mains-eventer de la compagnie. Randy Orton, Marty Scurll, Kenny Omega, The Boogeyman, Samoa Joe, Neville et pleins d’autres. Tous ces lutteurs ne faisaient plus partie de l’équation lorsque Sanada a soulevé ce titre, ils sont tous devenu obsolète suite à l’humiliation que chacun d’entre eux avaient subie face au General. Sanada était le champion d’un roster rempli de lutteur tout juste assez bon pour faire l’ouverture des supershows que j’ai conclus, period.

Pas de répis, l’entrainement doit se poursuivre malgré toute cette promotion. Karl Anderson passe désormais au poids, son coach lui demande de débuter des séries de développer couché militaire. L’ancien champion est dans son terrain de jeu. Comme depuis le début de cette diffusion, il profite de ses repos entre chaque série pour reprendre face à la caméra.

Karl Anderson. On peut penser que j’ai un certains excès de confiance et pourtant, je suis simplement réaliste vis-à-vis d’un homme qui estime m’arriver à la cheville. Je n’ai aucune difficulté à te considérer comme un grand lutteur San’, je n’en demeure pas moins une légende. Je n’ai aucune difficulté te considérer comme un grand champion, je vaux bien plus qu’un titre quelqu’il soit.

Coach. Pourtant, tu n’as cessé de répéter que tu respectais ton prochain adversaire, je dois avouer que j’ai du mal à te suivre.

Karl Anderson. En effet, je le respecte tellement que je souhaite lui offrir un highlight real. Son entrée dans cette fédération fut anodine, sa sortie sera légendaire. Pourtant, j’étais prêt à lui laisser vivre son petit conte de fée dans son coin. Malheureusement pour lui, c’était sans compter notre face à face de la semaine, il a tout de même osé comparer nos carrières. Je suis la légende d’une guerre qui a eu lieu durant plus de 9 mois à la World Wide Wrestling, il n’est que la brute d’une récréation qui a duré quoi … deux mois ? Deux mois de trop. A défaut de lui accorder cette chance de pouvoir être considéré à mon niveau, je lui accorderai cette chance d’obtenir un peu de Spotlight en quittant l’arène sous mon thème. Après tout, c’est la meilleure chose qui puisse lui arriver. Perdre face au people’s general, c’est anodin. Je veux dire, il ne sera ni le premier, ni le dernier. Dans quelques années, la communauté narrera notre affrontement et la conclusion sera la suivante San’ : « Le Japonais a pêché par orgueil, il vivait une petite vie tranquille mais s’est vu plus gros qu’il ne l’était vraiment. Avant Modern Warfare II, il était l’un des plus grands champions de la compagnie. Depuis ce fameux onze mars, il n’est plus que l’une des victimes d’Anderson. D’une manière ou d’une autre, il aura obtenu ce qu’il souhaitait, il fait partie d’une légende. ».

Cela fait près de quarante-cinq minutes que notre légende s’entraine, le coach lui annonce son dernier exercice, toujours au poids. Karl Anderson va chercher ses dernières ressources pour mener à bien celui-ci. Le coach demeure attentif aux moindres signes de fatigues, que nenni.

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Coach. Quarante-cinq minute et toujours la même intensité, autant dire que cette stipulation n’aura aucun impact sur ta performance ce lundi.

Karl Anderson. Iron man match, une fausse-bonne idée supplémentaire de la part de Sanada. Il pensait quoi ? Me surprendre physiquement ? Erreur. Seiya, j’ai le regret de t’annoncer que tu n’as pas assez travaillé tes fiches, tu es un piètre stratège. Après tout, comment te le reprocher, tu n’es qu’un soldat inconnu dans ce champ de bataille où je suis le general. Réfléchir, c’est mon rôle. Si tu avais fait un tant soit peu d’effort, tu remarquerais que s’il y a bien un domaine où je suis imprenable, c’est dans le domaine athlétique. J’ai remporté ce titre au terme d’un combat qui aura duré plus d’une heure, je l’ai conservé lors de Modern Warfare dans un combat d’une durée équivalente, tu vois où je veux en venir ? Tes trente minutes, c’est du pipi de chat pour le people’s general. Tu as du croire que j’avais connu un règne similaire au tiens, tu sais le genre de règne où chaque combat ne dépasse pas les quinze minutes, un règne oubliable en soit, pourtant si tu avais fait l’effort de demander des conseils à celui qui réalisait les dark-match des supershows que je concluais, tu aurais tout de suite su que cette idée ne valait pas plus que ce règne. Tu l’as bien compris, c’est à Tetsuya Naïto que je fais allusion.

Coach. Naïto qui était présent lors de ton ère et qui n’a jamais eu sa chance pour le titre.

Karl Anderson. Soyons sérieux deux minutes ? Cette affiche ne vendait pas de rêve. Mon objectif dans cette compagnie n’a jamais été d’être le champion, si tu penses que cela vaut quelque chose, en 2019, tu es bien naïf. Les ceintures passent de hanche en hanche aussi rapidement que ne le fait Liv Morgan. Mon objectif a toujours été d’être une légende, le meilleur, la référence de ce business. Vaincre un membre de L.I.J n’a jamais été valorisant, que ce soit en 2017, 2018, 2019, some things never change. Si j’ai atteint ce niveau de légende, c’est simplement car j’ai affronté les meilleurs, sur leur terrain, en plein momentum et que je les ai humilié. C’est de cette façon que l’on créée un héritage San’, c’est de cette façon que l’on marque les esprits. Un an plus tard, mon nom est toujours cité lors des shows hebdomadaires, chacun souhaite atteindre ce niveau de reconnaissance. Durant ton règne, tu m’as cité. Durant son règne actuel, Pete Dunne me cite. Les champions par équipe me provoquent sur les réseaux sociaux.

Coach. Preuve en est que tu demeures encore aujourd’hui l’ennemi public numéro un.

Karl Anderson. Preuve en est que je suis bien au-dessus de tout ce système de championnat, je suis au-dessus de la mêlée general. Je laisse les piètres soldats s’affronter dans de piètre bataille, je n’apparais qu’en temps de guerre, je suis simplement Karl Anderson, le general des fans, le general des lutteurs, le general de tout un divertissement sportif. Je ne suis peut-être pas de ceux qui sont en pleins momentum, je ne serais peut-être pas à mon apogée mais une chose est sur : I rather be a 50% me, than a 100% them.

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