Go Big Or Go Home | Peyton Royce vs. Dana Brooke

ana Brooke est assise sur une chaise dans une pièce sombre où le seul mobilier qui s’y trouve se résume à une table et deux chaises. Décoration minimaliste ? Non. Elle se trouve simplement dans un commissariat, et plus exactement dans une salle d’interrogatoire. La jeune femme jette un coup d’œil autour d’elle alors qu’elle se trouve seule dans la pièce. Deux hommes entrent alors pour venir la rejoindre à la table, vraisemblablement des agents de police. L’un d’eux prend alors la parole comme pour débuter cet entretien.



Policier : « Bonjour Madame Brooke. Nous sommes les agents Burke et Durke, c’est nous qui allons recueillir votre déposition concernant l’incident survenu aux alentours du Madison Square Garden. Pouvez-vous nous expliquer, avec vos mots, ce qui s’est passé exactement ? »

Dana Brooke : « C’est plutôt simple, tout ceci est la faute de Peyton Royce. Demandez-lui. »

Burke : « Nous avons déjà recueilli la déposition de Madame Royce qui vous incrimine pour tout ce qui s’est passé ce soir. Elle a quitté le commissariat il y a 20 minutes environ. »

Dana Brooke : « Évidemment. Dans ce cas, vous savez que nous sommes des superstars de la W3 et que nous avons un grand match au Madison Square Garden dans très exactement 2 jours. »

Durke : « Effectivement, nous le savons. Nous savons également qu’il s’agit d’un Street-Fight. Cependant, nous vous rappelons que ce combat doit avoir lieu au sein de l’arène. La stipulation n’est pas à prendre au pied de la lettre. Votre bagarre improvisée dans la rue n’avait pas lieu d’être, vous le comprenez bien ? »

Dana Brooke : « Mieux que quiconque, Monsieur l’agent. À vrai dire, je n’avais pas le but de lui cogner dessus devant des passants qui n’avaient qu’un objectif qui était de nous filmer à l’aide d’un smartphone dernier cri. Non, je comptais simplement admirer le lieu dans lequel j’allais me produire et qui avait été le fruit de mes fantasmes depuis mon adolescence. C’était justement un moment important pour moi, avant que Peyton Royce n’intervienne dans mon dos en m’attaquant avec une batte de Baseball en mousse probablement volé à un enfant du coin. Ce qui est également un crime, à mon sens. Voyez-vous, il est clair que je n’apprécie pas Peyton et ce qu’elle représente. Mais je suis le genre de personne qui préfère les combats à la loyale. J’aurais attendu notre match. Mais qu’elle ose m’attaquer par surprise telle une lâche, je le refuse. Je refuse simplement d’être une nouvelle fois la victime de cette personne. Alors j’ai répliqué. »

Burke : « Je comprends. Pouvez-vous nous en dire un peu plus sur cette rivalité entre Madame Royce et vous ? »



Dana Brooke : « À vrai dire, je ne sais même pas par où commencer. J’imagine que tout a réellement commencé quand j’ai obtenu cette chance au match de championnat pour le titre féminin. Renee Young lui avait promis avant ça, elle a dû considérer que je lui volais une opportunité. Suite à ça, elle a tenté de faire de ma vie un enfer. Mais j’ai refusé de me laisser faire. Peyton est talentueuse. Je veux dire, elle est invaincue en solo et je n’ai clairement pas la prétention de dire que je serais la première lutteuse à pouvoir la battre avec une victoire clean. Mais j’ai de sérieuses chances d’y parvenir. »

Durke : « Qu’entendez-vous par là ? »

Dana Brooke : « Eh bien, Peyton Royce a une belle carrière mais elle n’a jamais véritablement été seule. Elle est la moitié des IIconics, et elle a toujours pu compter sur l’aide extérieure de son équipière, Billie Kay. Et même lors du tournoi de cet été, le Mixed Match Challenge, elle avait Dolph Ziggler à ses côtés constamment. Ce qui porte à croire qu’elle n’est efficace que lorsqu’elle est aidée par ses amis. Seule, elle ne semble pas si forte. Depuis quelque temps, les IIconics ont renoncés à devenir l’équipe féminine la plus puissante de la fédération. Sans doute par peur de ne jamais réussir à surpasser les Beautiful Dangerous qui, en dépit d’un sens moral déplorable, sont clairement la meilleure équipe de la division féminine actuellement. Alors, nos deux Australiennes se sont décidées à envoyer Peyton au front pour les représenter. Mais il s’avère que celle-ci n’est qu’une moitié de quelque chose malgré tout. Et ça s’est vérifié ces dernières semaines. Sans Billie Kay à ses côtés pour répondre à ses petites attaques puériles et totalement immatures, elle ressemblait à n’importe quelle lutteuse un peu arrogante qui débarque dans une fédération. Aucune originalité, aucun charisme et aucun sens à tout ça. Alors, si Peyton ne peut plus compter ni sur sa grande copine, ni sur son personnage de tyran… alors que lui reste-t-il ? »

Un silence s’installe tandis que les deux agents se regardent. Visiblement, une haine énorme anime les deux femmes.

Burke : « Bien. Et pourquoi ne peut-elle plus compter sur cette certaine Billie Kay ? »

La jeune femme se met à sourire de façon amusée.



Dana Brooke : « Oh, parce qu’elle est enceinte. Une immaculée conception. Ce qui est totalement faux. Il est clair que les deux avaient un plan complètement sordide dans lequel la fausse grossesse de Billie aurait servi à l’avantage de Peyton. Sauf qu’en révélant la supercherie, j’ai gâché tout ça. Le souci désormais, c’est qu’elles sont beaucoup trop fières pour admettre qu’elles avaient menti pendant tout ce temps. Alors Billie va probablement se faire toute petite pendant quelques semaines pour faire oublier tout ça, ce qui exclut une apparition au match du PPV. C’est également un point à soulever. Nous avons ici une chance de devenir championne. D’être le visage de cette fédération. D’être un modèle pour le public, pour ces petites filles qui grandissent en ayant un rêve. C’est l’occasion de montrer que les rêves deviennent réalités quand on s’en donne les moyens. Je refuse que cette si belle opportunité soit gâchée par une lutteuse qui compte utiliser ce titre dans un but purement égoïste. Je connais Peyton, elle va utiliser ce titre pour s’auto-proclamer meilleure lutteuse du monde, qui a tous les droits et qui se fichent éperdument des conséquences de ses actes ou de ses paroles. Donner le mauvais exemple est le dernier de ses soucis. Et cette fédération a cruellement besoin d’humanité, Peyton serait la pire option si on devait décider d’une championne. »

Durke : « D’accord. Eh bien, ça promet votre combat. Ça donne envie de voir ça. Par contre un Street Fight ? Ça veut dire ? »

Dana Brooke : « C’est une stipulation qui indique que tout est permis. On peut utiliser des armes, il peut y avoir des interventions, on peut quitter le ring à notre guise. Il faut simplement que le match soit remporté par compte de 3 ou par soumission. »

Durke : « Et vous êtes confiantes concernant ce combat ? »

La jeune femme sourit de nouveau.

Dana Brooke : « Je suis une compétitrice. J’ai remporté un grand nombre de compétition dans le passé et je sais comment venir à bout de mes adversaires pour décrocher la médaille. De plus, j’ai grandi dans l’Ohio qui n’a rien à voir avec le pays des Kangourou. Peyton a pu grandir dans un beau cadre, entourés d’amis et de parents qui lui disaient à quel point elle était formidable. Elle devait probablement déjà tyranniser de pauvres étudiantes en allant à la plage tous les week-ends. En Ohio, ça ne se passe pas comme ça. Ça ne sera pas ma première bagarre de rue. J’ai été formaté pour savoir me défendre, j’ai été élevé dans un état qui n’hésite pas à te pointer du doigt si tu es différent du format classique. Et j’ai toujours été la voix de ceux qui devaient se taire. Alors je n’ai pas souvent obtenu la sympathie des tyrans comme Peyton Royce. Mais je l’ai dit : je suis une gagnante. Non seulement, j’ai déjà eu à affronter mes tyrans. Mais en plus, j’ai remporté mes batailles. Et ce match ne fera pas exception. Peu importe que ce soit à New-York, peu importe que ce soit dans une arène et peu importe que je sois moqué par la moitié du roster : je reste la lutteuse du peuple et il est temps de montrer qu’aucune brute ne reste impunie. Même s’il faut utiliser des chaises et des Kendo Sticks pour ça. »

Les deux hommes se regardent, visiblement surprit par toutes ces révélations.

Burke : « Bon… visiblement, il ne s’agit pas d’une agression. Pendant un moment, il y a dû avoir méprise sur le lieu du combat. Prenez tout ceci comme un avertissement. Même si, en toute honnêteté, votre raisonnement semble bien plus sensé que celui de votre rivale qui n’a cessé de vous insulter en vous accusant. Vous allez être relâchés, vos effets personnels vont vous êtes restitués. Madame Brooke, puis-je me montrer honnête avec vous ? »

Dana Brooke : « Eh bien, oui. Je vous écoute ? »

Burke : « … J’espère vous voir gagner votre combat. Je serais dans la foule, et vous pourrez compter sur mon soutien. »



La jeune femme affiche un large sourire, tandis que les deux agents se lèvent pour sortir de la pièce. Ce match est le plus important de la carrière de Dana Brooke à la W3. Va-t-elle devenir la nouvelle championne de la W3 ? Sortira-t-elle gagnante de sa rivalité avec Peyton Royce ? La lutteuse du peuple pourra-t-elle compter sur le soutien de l’univers de la W3 ? La réponse le 11 novembre dans l’arène mythique du Madison Square Garden à New-York lors du show évènement : Go Big or Go Home. Un Pay-Per-View qui, finalement, porte bien son nom.