Slam de Xander

Je suis inconscient ma musique transpire de mes sentiments de lacération sans expiation. Je redoute le jour de mon ascension. J’effrite ceux que j’aime par omission. Je fais mal à ma famille comme ça sans raison. Les hommes qui fourmillent m’ont promis la pendaison. Dans ma demeure, demeure des heures de rancœur. Mais pourquoi avoir peur, car le ciel pour moi est comme une lueur. Je change comme un archange. Né dans la poussière, je finirai en cendres. Mon ange, j’ai appris à cacher ce que j’ai enfoui dans mon âme, j’enfonce la lame. La douleur est vive cette vie exclusive qui exclut toutes ses larmes pensives. Le mal me lessive, mais je suis bien. Je suis sur l’autre rive. La lumière se tamise la déception n’est plus de mise. Je m’enlise. Où est la vérité ? Dans la noirceur, j’ai posé mes valises. Tu viendras marcher sur ma tombe. Le jour bénit où il n’y aura plus de bombes. Ce monde a des parfums de catacombe. Si les journées se ressemblent, que la terre tremble. Il me semble qu’on dit bonjour à ceux qui nous mentent. Je suis sur la fourmilière à errer pour trouver une passion passagère. Je brûlerai en enfer à songer à ce que j’ai pu faire. Mais n’est pas froid, je serais à côté de toi pour sécher tes sanglots au feu de mes mots. Quand il pleuvra la violence aura disparu dans ma rue. Les nuages laisseront place au beau temps. Celui qui fait refleurir tes sentiments. Je ne mens pas. Je t’apprends juste la vérité sur moi sans émoi. Ne pleure pas, car je serai toujours là pour toi. Quand tu fermeras les yeux sur ton mal poussiéreux. Pense à nous si ton estomac se noue. Mon visage est encré. C’est le même à la craie, tu le rends blême. Les cicatrices existent peu importe où elles nous mènent. Elles maculent mes traits. Car je suis vrai. Je t’ai vu naître. Je te verrai mourir aussi vrai que tu tapisses de roses ton avenir. J’ai écouté ce qu’on m’a dit. J’ai lu les lettres de ceux que j’ai connus. Les gens m’ont donné le paradis et moi, je me suis mise à nu. J’ai appris à chanter sous les mensonges. Cela ne sert à rien d’éviter le mal qui nous ronge. Certains boivent de l’alcool ou deviennent saltimbanque. Moi, je n’ai pas eu besoin d’aller à l’école ou de braquer une banque. Je suis riche de l’intérieur même si je n’ai pas un sou en poche. La différence ça fait peur sous les larmes de reproche. On dit qu’être artiste ne s’apprend pas. C’est inné comme ils disent. Mais moi si je suis né triste ce n’est pas une marchandise. La bipolarité, ce n’est pas simple à décrire. Mais en réalité, ça te force à écrire sur le monde qui saigne, sur des hommes qui nous tuent. La noirceur ne s’enseigne qu’à ceux qui restituent. Des fois, je ne sais pas même pas pourquoi j’arrive à pleurer. Car si l’ange est sournois, il ne faut pas se leurrer. Aucun livre ne nous dit de tuer son voisin, car si non dans dix ans, nous scellerons nos destins. Le besoin de réconfort nous assèche la gorge. Que le diable soit fort pour maudire les horloges. Je n’ai pas le savoir de ceux qui nous dirigent. Lamente-toi mon frère, car l’ombre est ton vestige.